Le public du Parvis résiste à l’univers inquiétant de Gisèle Vienne
Ths is how you will dissepear/ Stéphane Boularand (c)Bigorre.org
Le public du Parvis a déjà eu l’occasion de parcourir l’univers tourmenté de Gisèle Vienne. De « Jerk » à « The Pyre » présenté la saison dernière, autant de spectacles à l’intensité qui marque leur passage au Parvis. Avec « This is how you will desappear » on est dans la droite lignée des spectacles précédents. Toujours la même équipe : un texte de Dennis Cooper, la musique de Stephen O’Malley et Peter Rehberg, la lumière de Patrick Riou. Et sur scène Jonathan Capdevieille. Dans la continuité mais aussi à l’opposé. Avec Jerk, pas besoin de décor, de réalisme ni de mise en scène sophistiquée pour que Jonathan Capdevielle et sa marionnette nous confronte sans nous laisser mettre de distance au mécanisme mental du serial killer américain Dean Corll.
Au contraire « This is how you will desappear » s’ouvre avec une sombre et très réaliste forêt reconstituée sur la scène du Parvis. Tout y est, les arbres entremêlés, le tapis de feuilles mortes et même la fraicheur humide de la brume. Une immersion dans une atmosphère qui oscille entre le fantastique d’un conte de fée et l’horreur d’un film de genre. Une jeune athlète, son entraineur et un rocker suicidaire qui va terminer son parcours en gisant piteusement au pied d’un arbre. Il y a tout pour nous faire vivre ce sombre drame. Mais voila, la magie d’un « Jerk » qui nous emportait n’opère pas ici. Le public résiste à l’inquiétante atmosphère pour rester simplement spectateur de l’impressionnante machinerie du spectacle comme en témoigne la timidité de applaudissements polis en fin de spectacle. Frustrant…
conception, mise en scène, chorégraphie et scénographie Gisèle Vienne
création musicale, interprétation et diffusion live Stephen O’Malley et Peter Rehberg,
texte et paroles Dennis Cooper
lumière Patrick Riou
sculpture de brume Fujiko Nakaya
vidéo Shiro Takatani
Créé en collaboration avec, et interprété par Jonathan Capdevielle (l’entraîneur), Nuria Guiu Sagarra (l’athlète) et Jonathan Schatz (la rock-star)
(Le rôle de Nuria Guiu Sagarra a été créé en collaboration avec Margrét Sara Gudjónsdóttir)
stylisme et conception des costumes José Enrique Oña Selfa
fauconnier Patrice Potier / Les Ailes de l’Urga
remerciements pour leurs conseils à Anja Röttgerkamp et Vilborg Àsa Gudjónsdóttir
construction des poupées Raphaël Rubbens, Dorothéa Vienne-Pollak, Gisèle Vienne
reconstitution des arbres et conseils Hervé Mayon / La Licorne Verte
évidage et reconstitution des arbres François Cuny / O Bois Fleuri, les ateliers de Grenoble
création maquillages, perruques, coiffures Rebecca Flores
dispositif de spatialisation sonore Carl Faia
programmation vidéo Ken Furudate
ingénierie brume Urs Hildebrand
avec l’accompagnement technique du Quartz, Scène Nationale de Brest
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